Results of this thesis are reflected in Sander’s article in Zwingliana - « Heinrich Bullinger et le «zwinglianisme tardif» aux lendemains du ‘Consensus Tigurinus’ » Zwingliana 19/1 (1992). The following is a thought provoking excerpt from this article :
« Zwingli a-t-il modifé sa doctrine de la Cène après le Colloque de Marbourg ? Les écrits fondamentaux à examiner pour y répondre sont l’
1. Dans ces écrits, Zwingli a modifié le ton de sa présentation eucharistique. Les écrits d’avant Marbourg avaient un but polémique : détruire la fausse religion et ses vestiges eucharistiques (luthériens). Après Marbourg, Zwingli abandonne toute volonté de réconciliation avec Luther. Son souci de défendre son honneur et sa doctrine a pour résultat une présentation positive de ses vues eucharistiques. Il se donne de manière ingénieuse à l’exercice diplomatique qui consiste à présenter ses idées dans un langage familier à ses destinaires, tout en maintenant le fond de sa pensée sur ce chapitre fondamental de sa doctrine.
2. Zwingli modifie sa terminologie eucharistique. Ne refusant plus ni la notion de sacrement ni la terminologie eucharistique traditionelle, il verse dans ces moules lexicaux classiques des idées nouvelles.
3. Zwingli met l’accent sur le lien entre signum et res signata, après avoir insisté pendant la période symbolique sur une distinction tranchée entre eux : ils sont liés non seulement par les vérités représentées, mais aussi chez le croyant par les sens. Cette communication entre l’espirit humain et les sens dans la célébration des sacrements atténue le dualisme zwinglien de la période symbolique. Zwingli maintient cepednat son refus de toute liaison ontologique entre le signe et la chose signifiée, et rappelle la nécessaire distinction entre eux.
4. La relation entre le sacrement et la grâce est définie pour la première fois dans la période suivant Marbourg. Sur la base doctrinale de la souveraineté du Saint-Esprit, Zwingli refuse catégoriquement tout lien entre grâce et sacrement. L’Esprit doit rester libre et non pas être
5. En ce qui concerne la relation entre sacrement et foi, Zwingli innove de nouveau en présentant sa notion de la contemplatio fidei : ce sont les signes qui offrent la réalité spirituelle signifiée à la contemplation croyante. Les signes constituent des stimuli sensoriels qui aident le croyant à saisir de manière indubitable la vérité spirtuelle. Ainsi se formulent chez Zwingli l’originalité de sa doctrine et la nécessité du sacrement.
6. Zwingli introduit, sans le développer de manière détaillée, le thème de la présence du Saint-Esprit. Son affirmation d’une présence spirituelle donne une nouvelle dimension à l’expression de sa pensée. Zwingli n’est plus limité par des présupposé dualistes. Par le moyen de la contemplatio fidei. Christ devient comme présent, une présence encore plus précieuse physique. Si Zwingli qualifie la controverse sur la présence du Christ de querelle de mots, ce qui ne trompe personne parmi les théologiens catholiques ou luthériens, la terminologie eucharistique demeure un véritable problème à résoudre entre protestants.
La mort de Zwingli sur le champ de bataille de Kappel interrompit l’évolution de sa doctrine. Apès avoir mis en pace les structures doctrinales et la terminolgie fondamentale d’une théologie réformée de la Cène, ce sera à Bullinger et à Calvin de développer et de nuancer cette doctrine.>
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